Ce matin nous laissons les enfants dormir un peu plus longtemps. Pascal et moi nous offrons notre café viennoiserie seuls au bar.

Le pliage est plutôt rapide et bien sûr ayant laissé les enfants dormir une heure de plus, nous décollons à la même heure que d’habitude.

L’objectif du jour est Prodic. Il fait très beau, très chaud aussi. Le début de la piste est agréable avec de belles vues sur la mer et dans la campagne bretonne.

Au moment de prendre notre pause déjeuner, alors que nous avons presque fini de manger, nous prenons une averse sur la tête. 10 minutes de pluie puis plus rien. C’est donc ça la météo bretonne. Il faut juste avoir son imperméable rapidement à portée de main.

En prenant des photos, Pascal, qui était un peu dernière nous, manque une bifurcation et sort de la piste. Nous sommes donc séparés et nous nous donnons rendez-vous à Yffiniac.

Alors que j’attends mes enfants à un croisement, il m’arrive un truc de dingue. Une camionnette qui me passe à côté me lance un liquide dessus. Volontairement. Le liquide est orange et sucré. Je vous explique même pas la sensation. Se faire arroser ainsi par pure méchanceté, bêtise même. J’étais simplement à l’arrêt, l’acte est purement agressif. J’en ai plein les cheveux, sur mes sacoches, dans le dos. Solène aussi a été aspergée. Je me sens sale et poisseuse. Très désagréable.

Pascal a fini par nous rattraper. Mais Pierre-Louis est fatigué et veut faire une pause. Nous décidons de scinder le groupe en deux. Je garde les garçons et le chien, Pascal avance avec Solène et les tentes. Ainsi ils les monteront avant notre arrivée. Pause sieste de 15 min pour les garçons. Moi j’en profite pour obtenir de l’eau et tenter de me rincer un peu et d’enlever cette sensation de poisse, cette odeur de Fanta… je ne suis pas prête d’en boire à nouveau.

Nous repartons en longeant la baie de Saint Brieuc. Le paysage est sublime. La mer est à marée basse et la baie nous dévoile son tapis de verdure sur lequel des mouettes se reposent. La vase brille des reflets du soleil, les herbes folles sèches attendent la marée.

La piste est dure aujourd’hui. Beaucoup de montées qui sont en plus en cailloux. C’est très peu roulant. Osiris monte systématiquement dans la carriole quand nous avons une descente. À la montée, elle saute de la carriole pour courir et soulager Pierre-Louis. Aujourd’hui la chienne a bien du courir ou trottiner aux alentours de 30 km. Elle est super résistante.

En plus d’être dure, la piste est extrêmement mal balisée. Nous débouchons trop souvent sur des croisements sans aucune indication. Il faut allumer le GPS pour tenter de trouver la bonne direction. Mais nous tournons en rond. C’est indéniable. Enfin non, nous faisons comme une queue de tir bouchon. C’est insupportable. Nous n’avons pas l’impression d’avancer. Voir même de reculer.

À 17h00, sur un rond point sans aucune indication, j’allume l’application pour trouver la direction. Alors que le précédent panneau indiquait 6km jusqu’à Pordic, le GPS me dit 8,6km. C’est à devenir dingue. Pas le choix, il faut suivre si nous voulons arriver à un moment donné. Mais je n’ai presque plus de batterie. Espérons que cela tienne.

Nous continuons à avancer. À moins de 1 km du camping, Raphaël entend un bruit sur son vélo. Porte bagage cassé ! C’est une grosse tuile pour la suite du voyage. Pour le moment, Osiris saute de sa carriole et nous mettons toutes les sacoches de Raphaël dedans.

Il est 18h quand nous arrivons au camping. Pascal et Solène ont presque monté la grande tente.

Je file à la douche pour me laver de la poisse qui m’est arrivée plus tôt.

Le village est à 2km. Nous sommes fatigués et surtout un peu écœurés de cette piste sans indications qui nous aura fait faire sans doute au moins 5km de plus que prévu. Et beaucoup de montées en supplément. Et en vélo 5km… c’est beaucoup. Surtout lorsque l’on est chargé.

Nous dînerons au camping de bonnes saucisses bretonnes accompagnées de légumes et de frites.

Je vais aller négocier avec Pascal de rester sur place demain pour réparer le vélo de Raphaël mais aussi nous reposer. En plus, la météo annoncée est mauvaise. Nous sommes en plein période de grandes marées. Les coefficients sont au plus forts, il va pleuvoir toute la journée de demain.

Merci de m’avoir lu. Belle nuit à vous.

Anne-Laure