En ce vendredi matin, nous nous réveillons fatigués. Pour le moment nous ne comprenons pas pourquoi. L’explication nous deviendra évidente un peu plus tard.
Nous plions relativement rapidement et sommes prêts à partir à 10h. Nous avions prévu d’aller voir la citadelle puis de rouler jusqu’à Oselle où nous savions qu’il y avait un camping. Au moment où nous passons la barrière, un groupe de cycliste (2 adultes et 2 grands garçons) nous aborde. Dans quel sens allez-vous ?
Et hop 25 min d’échange. Ils font la piste dans l’autre sens. C’est donc un moment d’échange d’informations sur les campings à venir, les choses à voir et à faire.
Nous les laissons avec 2 infos capitales : 1/ la citadelle demande au moins 3h de temps et 2/ le camping où nous pensions aller dormir est minable et cher. Cela change tout. Surtout que nous sommes vraiment fatigués.
Nous avons compris que c’est le pire ennemie du cycliste qui nous a ainsi lessivés. De quoi je parle, mais du vent bien sûr auquel nous devons faire face depuis Belfort. Un vent continu et de face qui nous ralenti et nous fatigue.
Nous avons aussi appris que nous pouvions rejoindre le centre ville en tram.
Et hop, ni une ni deux, 7 vélos dans le tram de Besançon.
Nous déposons nos recueil vélos dans un parking souterrain juste à côté des motos de la police municipale. J’ai oublié de prendre la photo. Au moins là nous espérons les retrouver avec leurs sacoches.
Départ pour le centre ville et pour commencer par un sandwich. Nous sommes affamés. Petite pause dans un zone tranquille. Là encore nous nous offrons 10 min de sieste avant d’aller visiter le très beau musée du temps.
À notre sortie de là, il est 16h. Il faut réfléchir à une solution pour dormir. Normalement, nous aurions pris les vélos et pédaler 25 ou 30 km. Mais là, nous n’en n’avons pas l’envie. Pascal regarde s’il trouve une solution hôtelière. À 7 c’est compliqué ou trop cher. Je regarde sur le site « Warmshower » sans succès. À court d’idées, nous nous décidons à aller reprendre nos vélos pour avancer, on verra bien.
Et là, nous croisons Soeur Marie-Josèphe. Je vois sa Croix autour de son cou et d’un coup je l’interpelle.
» Bonjour ma sœur. Excusez moi de vous déranger. Auriez vous une idée d’un endroit où nous pourrions aller demander de planter notre tente dans un jardin pour la nuit ? »
Soeur Marie-Josèphe est un peu surprise de ma question. Elle a l’air fatiguée. Elle me confirmera plus tard qu’elle était contrariée par sa journée. Je lui explique mieux ma demande et là, si gentillement, elle nous propose de planter notre tente dans son jardin à 4km de Besançon.
C’est un vrai cadeau du ciel.
Nous allons récupérer nos vélos, passons par la cathédrale voir l’horloge qui ne sera malheureusement pas visible. Je garde les vélos devant pendant que la troupe visite
Quand c’est mon tour, je demande le nom de la soeur car dans la surprise nous avons oublié de lui demander.
À la sortie de la cathédrale je réalise que celui de Besançon est logé dans un bien beau bâtiment…..
En agrandissant vous verrez de quel service public je parle.
Pour sortir de la ville, nous passons sous la citadelle par un tunnel canal.
Nous laissons la citadelle derrière nous
et nous arrivons vers 19h chez Soeur Marie-Josèphe.
Quelle belle rencontre, quel accueil. Le monde est petit, si petit. Soeur Marie-Josèphe nous apprend qu’elle fait partie de la congrégation du Cœur Consacré de Jesus qui a été révélé à Besançon. Elle nous raconte que son papa était un grand scout qui a eu la chance de participer au premier Jamboree en Angleterre avec Baden Powel. C’est lors de ce Jamboree que Baden Powel sera anobli par la reine d’Angleterre. Elle nous montre des photos incroyables.
Son papa a été scout, devinez où ???? À Lyon. Si,si ! Ses grands-parents tenaient le restaurant qui était situé à Saint Clair. Il a été détruit lors de la construction du nouvel échangeur de Téo. Dans sa famille, il y a Henri Cochet. Oui oui, le plus grand joueur de tennis français de tous les temps. Quand je lui dit que mon oncle était arbite international de tennis….. Son père a été scout, mais aussi scout marin, il était professeur de médecine sportive, encore l’idée d’un esprit sain dans un corps sain, et champion d’aviron. Et ses parents avaient une boutique de quoi ???? Qu’est-ce que Sœur Marie-Josèphe a vendue toute sa jeunesse ???? Des tenues scoutes. Soeur Marie-Josèphe et sa cousine Andrée qui est là, et qui habite à la Croix Rousse, si je vous promets que c’est vrai, partage notre repas. Les filles nous font l’offrande de 3 chants qui touchent beaucoup Soeur Marie-Josèphe. Solène lui jouera même un peu de flute traversière.
Nous avons finalement installé nos tapis de sol dans le garage. Cela fera un jour dans montage et démontage de tente. Soeur Marie-Josèphe a du mal à nous croire quand nous lui disons à quel point cela nous est agréable.
Oui c’était une belle rencontre et un beau moment. Soeur Marie-Josèphe nous dira même que sa journée si difficile fut transformée cet accostage un peu incroyable.
Nous nous couchons riches d’échanges et de bonheur de la rencontre.
Merci du fond du cœur Soeur Marie-Josèphe. Vous avez offert aux enfants de vous rencontrer, d’être accueillis et d’accueillir dans leur cœur.
Bonne nuit à tous.
5 août 2017 at 19 h 16 min
Que serait le chemin sans rencontre ? Et quand ce ne serait que la lulière de l’autre… il y a aussi notre propre lumière … qu’il faut parfois découvrir dans le silence du tour de pédale… !
J’aimeJ’aime
5 août 2017 at 22 h 38 min
C’est ça. Le silence du trout de pédale ou plutôt son chant. Car Blacky chante. J’aime l’entendre seule sur la piste, un peu loin derrière. Cela raisonne en moi. Ils vivent loin de moi et je sais qu’un peu plus loin je les retrouve, heureux.
J’aimeJ’aime