Ce matin il bruine au réveil. Voir il tombe une petite pluie fine. Ce n’est pourtant pas cela qui me réveille mais Pascal qui trafique dans sa sacoche. Le bonhomme tourne en rond alors qu’il est presque 9h.

La nuit a été fraîche et arrosée. Osiris a encore demandé à venir se mettre à l’abri et dormir avec nous. Je me demande si elle ne veut tout simplement pas en profiter.

Je fais dodo dans la tente !

Nous laissons les enfants se réveiller par eux même. Pendant ce temps nous étudions nos possibilités et réfléchissons à la suite du voyage.

État des lieux :

1 / le vélo de Raphaël a besoin d’une réparation. Son porte bagage est cassé, ce qui veut dire qu’il ne peut plus avoir de chargement.

2/ les enfants sont fatigués et ne veulent plus avancer. Pierre-Louis râle beaucoup. Est-ce une fatigue réelle ou juste son âge…. presque 16 ans.

3/ la météo annoncée n’est pas réjouissante. Un truc de plus à faire accepter.

Voilà ce que nous décidons. Il y a un réparateur de vélo au prochain village Binic. Nous allons aller faire réparer le vélo puis faire encore km pour dormir à Saint Quay Portieux. Nous y serrons alors tôt et pourrons profiter de la plage. Jeudi nous ferons les dernier km pour nous rendre à Paimpol.

Petit déjeuner à 10h. Les enfants se sont réveillés tranquillement par eux même.

Notre proposition fait quand même râler notre adolescent. Il voulait tester à RIEN FAIRE. Dur dur le métier de parents.

Pascal et moi ayant besoin de nous défouler, c’est seuls que nous rangeons tout le campement. Nous réussissons à partir à 12h30. Sachant que nous n’avons que 15km à faire aujourd’hui, ce n’est pas un problème.

Arrivés à Bicnic, triste constatation, le magasin de vélo à déménager… dans le village qui est dans le sens opposé à notre direction. Grrr

Pascal ayant bricolé quelque chose qui permet de mettre 2 sacoches exégètes au Raphaël, nous décidons de tenter notre chance et d’avancer. Au pire nous avons 40km à faire. Cela devrait tenir et sinon nous repartirons les sacoches sur les autres vélos. Nous prenons notre pose déjeuner sur le port de Binic qui est tout simplement charmant. Il règne une atmosphère de détente et de vacances.

C’est la marée basse. Nous sommes interpellés par la présence du drapeau rouge, signe qu’il est interdit de se baigner. Mais se baigner dans quoi, la Manche est super loin pour le moment.

En fait, le drapeau rouge est là pour interdire d’aller sur la plage à marée basse, à cause des algues vertes. Trop nombreuses elles peuvent être dangereuse pour l’homme, voir mortelle.

Nous repartons après un petit café bien agréable. Espérons qu’il nous apporte l’énergie dont nous avons besoin. Car si nous avons peu de kilomètres aujourdhui, nous avons beaucoup de dénivelé. Ça monte dur.

Pour alléger l’humeur de Pierre-Louis, j’ai repris la carriole et Pascal la tente. Il pédale léger. Nous moins. Les côtés montent très fort et longtemps. Derrière les descentes permettent de se rafraîchir mais pas de délasser les jambes. Cela fait maintenant 3 jours que je sens bien les muscles de mes cuisses mais aussi de mes bras. En effet, quand ça monte et encore plus quand on est chargé, ça tire sur les bras.

En fait de météo menaçante nous avons un immense soleil qui tape super fort. Il y a du vent, de face malheureusement. Le vent nous ralenti mais ne nous rafraîchi pas et en montée je sens le soleil me brûler la peau.

Le bronzage du cycliste est un vrai problème. C’est un bronzage uniquement pile et plus à gauche qu’à droite, sans parler des multiples marques de… gants, teeshirt, cuissard à mi cuisse ou sous les genou, chaussettes, montre et bien sûr casque.

En gros j’ai le bras gauche très bronzé, la jambe gauche bien bronzée mais avec trois marques, le dos bronze car je pédale souvent en brassière… mais le bras droit plus clair, idem pour la jambe, le front peu bronzé à cause du casque et le ventre carrément blanc. M’habiller au retour du vélo est un vrai problème. Il faut assumer toutes les couleurs.

Nous sommes à 16h30 au camping. L’accueil est sympathique comme tout. Le monsieur nous propose de nous mette sur un emplacement avec vue sur mer.

Quand il nous y emmène nous sommes totalement abasourdis. Le camping s’appelle « Le Bellevue ». Il le mérite vraiment. Je vous laisse admirer ce que j’ai en face de moi.

Magique non !

Devant cette vue, en voyant l’emplacement qu’il nous propose de prendre ma décision est prise. Je m’arrête ici et non à Paimpol.

Je vais profiter de ce lieu magique pendant 2 jours. Nous irons à la plage et manger des crêpes. Pascal ira seul faire un peu plus de vélo et voir deux cap. Soit nous nous retrouvons ici, soit je prendrai le train seule avec les enfants.

Nous montons rapidement le campement avant de nous rendre à la plage. L’eau est délicieuse même si à 17 degré. Cela rafraîchit et fait du bien à nos muscles endoloris .

Après la plage, nous allons faire les courses. Osiris nous a suivi et nous sommes obligés de la laisser seule devant le magasin. Je n’ai rien pour l’attacher. Je la mets dans la carriole et lui mets juste mon foulard scout autour du cou. Elle ne bouge pas. C’est bluffant.

Au retour des courses, la mer est montée. Regardez bien la vue. Elle a changée

Cherchez les 2 changements.

Au menu il y a pâtes à la carbonara mais surtout Kouin Aman. Je continue ma dégustation de spécialité bretonne. Tant pis pour le sucre et le beurre. Vu le vélo, ça passera sans problème.

Il souffle fort et j’ai froid. Vite rejoindre mon sac de couchage.

Belle nuit à vous aussi.