Voilà, c’est le jour du départ. Les vacances sont finies, il faut rentrer à Lyon. Mais depuis la Bretagne, en train avec 5 vélos et 2 carrioles, c’est compliqué. Et long. Cela nous prendra 2 jours.
Ce matin, nous devons aller à Paimpol en vélo. Ce n’est que 30 km mais ils sont fait de montées et de descentes.
Le réveil à 7h00 nous permet d’admirer le lever de soleil. C’est beau. Cette vue sur la Manche m’habitera longtemps encore.
Les tentes sont rangées et les vélos chargés en 1h20. Nous avons décidé d’abandonner la grande tente ici. Ses poteaux sont en pièce détachés. Elle est récupérée par le propriétaire du camping qui pourra éventuellement s’en servir. C’est presque bizarre car cette tente nous aura accompagné depuis la Loire à Vélo. Elle aura abrité les enfants et bercé leurs rêves durant nos voyages dans plus de 10 pays. En ayant parcouru plus de 4000 km et était démontée puis remontée environs 150 fois…. je pense qu’il est possible de dire qu’elle a fait son temps.
La laisser ici c’est gagner 9kilos sur notre chargement. Sachant que je dois tracter la carriole, que le porte bagages de Solène ne permet plus de la mette dessus et que Pierre-Louis a lui la carriole d’Osiris, c’est aussi un choix de raison.
Nous décollons à 9h15.

30 km à faire avec comme objectif d’être à 12h à Paimpol. Nous sommes dans les temps. Pour éviter la route des falaises qui nous a été annoncée comme difficile,
nous décidons de suivre la départementale. C’est plus direct… mais aucune vue sur la mer. Dieu que la raison peut être frustrante de plaisirs.
Nous passons néanmoins devant quelques jolis lieux comme le château de Tréveneuc et son église pile au bout de sa belle allée.


Au détour d’un virage enfin j’aperçois la cote et La Manche.

Un peu plus loin c’est sur un magnifique champ d’hortensia que nous débouchons bons. Je n’en avais jamais vu autant réuni. C’est impressionnant et magnifique.
Malgré les rouspétailles des enfants je décide de prendre un petit chemin qui me permet d’échapper 10 min au bruit des voitures et d’admirer une zone où les oiseaux sont venus nicher pendant le confinement. Dernier instant de nature avant beaucoup d’heures de train et le retour à la ville.
Nous arrivons pile à midi à Paimpol où nous retrouvons Pascal qui nous a acheté le repas de ce midi et ce soir.
Nous déjeunons sur le port de Paimpol. Dans le port il y a un vrai breton qui déplace sa petite embarcation avec une seule rame et une technique franchement originale. Il a une vraie maîtrise de sa barque alors qu’il est debout et fait tourner sa rame un peu comme dans des blancs d’œufs.
Puis il est temps de nous rendre à nouveau à la gare. Paimpol est en bout de ligne. Nous avons le temps de profiter d’un dernier instant de soleil avant l’arrivée du train.


La micheline qui arrive n’a qu’un grande voiture et il y a du monde. J’avoue, nous nous arrangeons pour être suffisamment rapidement dans la micheline par angoisse de ne pouvoir monter. Une fois dedans, ne plus bouger. Direction Guingamp où nous aurons 1h25 d’attente. Vive les liaisons sncf.

En arrivant à Guingamp nous apprenons qu’une autre famille déjà présente sur le quai s’est fait interdire l’accès au train précédent à cause d leur carriole. Pascal décid de démonter roue, garde-boue et arbre dès carriole pour pouvoir les faire monter en tant que bagages.
À 5 min de l’arrivée du train, je reçois une alerte. Plus de vélo acceptes sur notre ter. Si nous le pouvons pas monter dans ce train, nous ne pourrons pas être à Lyon dimanche soir. Il faut pouvoir monter.
Lorsque le train arrive je suis à la porte de la chef de bord. Elle commence par me dire que nous ne pouvons pas entrer dans le train. Pas le choix, je la supplie. « Madame, il y en un autre derrière » me répond-elle. Pas possible pour nous, plus de correspondance. À la voir continuer à refuser, je sors mon dernier atout. J’avoue je n’aime pas mais c’est la seule chose qui me soit venue à l’esprit. « Madame, je vous en supplie, si je ne suis pas à Lyon lundi pour ma pré/rentrée, je perds le bénéfice de mon concours. Il faut que je monte ». Alors que la dame a pitié et me laisse monter, elle réalise que nous sommes 5, plus les carriole démontées. Elle commence à changer d’avis mais Pascal est déjà dedans ainsi que Solène et Pierre-Louis. Il ne reste que Raphaël et moi…. elle hésite puis …C’est bon ! Ouf.
Je suis dans le couloir, debout avec 2 vélos à bouts de bras et la chienne à mes pieds. Le train est archi bondé mais tout le monde étant dans la même galère… on s’aide !
Et ça continue à monter aux deux arrêts suivant. Je suis obligée de monter la carriole démontée sur mes selles des vélos. C’est super sportif.

Arrivés à Rennes, nous avons 1h à attendre pour le train suivant. Nous ne prenons pas le risque de nous éloigner de la gare. Nous avons encore 1 autre correspondance à Nantes. Ce train là est vide. Une fois dedans, nous remontons les carriole car à Nantes nous n’avons que 18min pour attraper le train de « La Loire à Vélo. ». C’est un train que nous connaissons déjà. Le seul que je connaisse en France avec un tel service pour les vélos. Il y a un wagon dédié aux vélos avec accueil et embarquement des vélos par du personnel pour les installer. C’est magique.

Nous arrivons à 22h à Tours. Alors que nous sortons de la gare, Pierre-Louis réalise qu’il s’est fait voler sa petite sacoche de guidon sur le quai. Plus de portable, plus d’enceinte, plus de casque audio et plus de lunettes de soleil de vue ! Ai-je besoin de vous dire ce que je ressens. Nous qui pensions avoir fini les galères pour la journée.
Nous nous rendons à l’hôtel et nous offrons tous une bonne douche. Demain il faudra reprendre le train… nous ne sommes pas encore arrivés à Lyon.
Voilà, vous avez un aperçu de ce que veux dire prendre le train avec des vélos. Des fois je me dis s’une remorque sur la voiture serait finalement plus simple… Encore faut il avoir une voiture avec une attache 🤣. Allez gardons nos principes. Au moins nos vacances ont un bilan carbone proche de zéro ! C’est toujours ça
Merci de votre lecture. Belle nuit à vous.
Anne-Laure
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