Franchement. … faire le tour de la Terre sans la voir.  Non, je n’aurais pas aimé.

Quand en suis-je arrivée à cette conclusion ?  Au bout de ma 9 ieme heure dans le train,et ce n’était pas la dernière. Et passer 11h dans le train,  ce n’est pas extraordinaire.
Car nous avons passé 11h dans le train aujourd’hui,  mais nous sommes à Wien ! Enfin.

Premier train à  7h20 ce matin.  Nous étions à la  gare à  6h 50 pour récuperer les billets de train des vélos. Ça commence bien,  le monsieur ne trouve pas notre réservation. ….  il ne l’a trouvera d’ailleurs jamais,  j’abandonne et décide de rejoindre Pascal qui est monté sur le quai.

Nous commençons par faire Genève -Zurich. Arrivée prévue à 10h28.

Malheureusement nous sommes arrivés à Zurich avec 4 minutes de retard. Et quand on a 12 minutes seulement pour changer de train, 4 minutes de perdues sont 4 minutes très précieuses.

La gare de Zurich est une gare à étages. Nous étions au troisième sous-sol il fallait monter au zéro. Des ascenseurs sont à notre disposition mais nous ne sommes pas les seuls à vouloir nous en servir.  Impossible de prendre les escalateurs avec toutes les sacoches et encore moins la cariole.

Nous fonçons vers les ascenseurs en bout de quai.

Amandine est montée plus vite avec ses frères pour bloquer le train.

Solène reste avec nous,  c’est la pro du passage de cariole dans les ascenseurs.  Incroyable.

Lorsque que j’arrive en haut,  le train est sur le départ.  Je crie pour qu’il attende non seulement que je mette mon vélo puis celui de Solène mais aussi que Pascal et Solène puissent arriver avec le dernier vélo et la cariole.

Le contrôleur n’est pas commode.  Je lui dit en courant que 3 de nos enfants sont déjà dans le train que la dernière est encore en bas avec son père.

Il faut encore supplier. Il me dit qu’il va partir, qu’il a déjà 3 min de retard. Tanpis.

Et tout à coup je vois Pascal , Solène en bout de quai.  Je leur crie de monter dans la première voiture.  Une personne aide Solène à monter le vélo de Pascal dans une voiture.

Et le train part.

Il faut prévenir Amandine et les garçons que nous sommes dedans.

Je remonte le train à bout de souffle et arrive vers elle au moment où elle a réussi à obtenir un téléphone pour nous appeler et savoir où nous sommes. Ils ont tous les trois cru que nous n’avions pas réussi à  prendre le train. Les voilà rassurés.  Amandine me dira après que les garçons avaient éclaté en sanglot en pensant être  seuls dans le train.

4 min. Ça transforme un changement de train en stress absolu.

Le contrôleur se révélera être un bon gars juste pas content de partir en retard.  Il faudra juste profiter du prochain arrêt de 5 min pour aller mettre le vélo et la cariole dans le wagon spécial vélos.

Nous sommes dans le train pour Wien.

Nous avons 8h pour nous remettre de nos émotions.  Dormir,  manger et jouer. Pierre-Louis lit même un livre en entier d’une traite.

Après 8h de voyage nous sommes à  Wien et ….. il pleut. …pour changer.

En fait,  la dépression nous suit.

Il tombe des trombes d’eau.

Solène trouve cette expression : « En fait,  en Autriche,  ils n’ont pas d’été « . Nous explosons de rire.

La dernière fois que nous sommes venus en Autriche, sur 9 jours de vélos,  nous avons eu  6 jours de pluie.

Eh bien disons que cela ne nous pose plus vraiment de problème du coup.

Nous enfourchons nos montures pour nous rendre dans notre AIRBNB.

C’est un petit appartement avec 2 canapés dans le salon pour faire dormir les enfants.  Parfait pour nous car la résidence a un espace permettant de mettre les vélos en sécurité.

Une bonne douche, un bon plat de pâtes, de la pastèque achetée sous la pluie par Pascal et hop au lit.
Demain. … rerouvailles.