Ce matin,  il pleut. Il ne fait pas froid,  mais on entend souffler le vent.  Espérons que nous l’aurons dans le dos. 

Nous sommes prêts à partir à 10h de notre chambre d’hôte.  Quand je toque à la porte pour payer et partir, le responsable me demande pourquoi nous partons maintenant. Je lui réponds que nous devons aller jusqu’à  Novi Sad. Il me regarde alors avec à peu près cette tête  😯 et me dit « mais il pleut!  » 😮. 

Si j’avais pu prendre une photo de sa figure,  je l’aurai fait.  Il n’en revient pas que nous partions sous la pluie.  

Après un rapide passage au magasin du coin de la rue pour notre picnic,  nous commençons notre périple à  10h22. C’est top.  

Il s’est presque arrêté de pleuvoir et nous avons le vent dans le dos. Nous sommes une fois encore en partage de route. Mais les voitures font attention à nous et nous encouragent même avec des petits coups de klaxons.  

Beaucoup de cimetières le long de la route. 

Puis arrivent les montées …. et elles ne sont pas piquées des verres. 6%. 8%. Ça ne rigole pas.  Et les descentes sont du même acabit. Du coup notre moyenne reste bonne.  Nous faisons 42 km en 2h45. 

A 13h15 nous quittons la Croatie….. nous enjambons le Danube sur le pont 

et à  13h30 nous obtenons le droit d’entrer en Serbie. C’était un petit moment de stress car ni Pierre-Louis, ni moi n’avons de passeport mais uniquement nos cartes nationales d’identité…. et même si nous savons  que cela suffit pour une période de moins de 90 jours en Serbie,  nous avons aussi vu sur les blogs que parfois. .. ça coince.  Nous sommes donc vraiment heureux de poursuivre notre voyage sans souci. 

Nous sommes à Backa Palanka,  ville frontalière très active.  Un monsieur super gentil, qui parle le français, et nous avait déjà signalé que les vélos ne faisaient pas la queue à la frontière, nous obtient le droit de s’installer sur une table extérieure pour manger notre picnic si nous commandons des boissons chaudes.  Regardez comme ces chocolats chauds sont supers.

Tellement bons qu’on s’en offre un deuxième avant la route.  En fait c’est quasiment du Montblanc chaud. Un délice. 

Petit tour pour voir le marché de la ville qui nous rappelle les marchés trucs et nous repartons pour les 45 derniers kilomètres de la journée.  

Les premiers vont être très durs.

Nous sommes sur une route nationale.  Les camions nous frôlent,  les voitures vont à une vitesse incroyable et ne ralentissent absolument pas pour nous doubler.  Quand à la ligne blanche,  c’est un concept inconnu chez les Serbes. 

Solène chute. Gros stress. Grosse peur mais aucune blessure.  Arnica, câlin et une réflexion entre Pascal et moi. Si cela doit être ainsi l’an prochain,  nous n’irons pas jusqu’à la Mer Noire.  

Et nous allons avoir encore plus peur. 

Raphaël chute à son tour, dans un virage en plus et il se blesse le genou. Gros bobo. J’ai surtout eu peur quand il s’est retrouvé sur la route en se tenant le genou avec l’angoisse de voir arriver une voiture.  J’ai lâché mon vélo d’un coup et me suis jetée pour le mettre dans l’herbe.  Très gros stress. 

Je soigne Raphaël,  on redonne les consignes et on repart. Il reste 100m avant d’être en sécurité sur une piste. Nous n’aurons plus de route partagée et c’est tant mieux.  J’ai vraiment eu peur. 

Le reste du chemin sera soit de la berge du Danube soit du chemin. 

19h30.  Nous sommes à Novi Sad.  Petit réparation du vélo de Pierre-Louis qui n’a plus de frein suite à une chute sans conséquence. 

Nous traversons la ville. C’est très joli.

Pascal nous guide jusqu’à notre appartement trouvé avec Booking. …. Le monsieur est adorable. Pas de souci pour être 7 alors que l’appartement est pour 6. Il offre même une bière à Pascal. 

Nous allons manger au restaurant. C’est un grand plaisir pour tous.  

Demain nous devrions être à  Belgrade.  Nous avons choisi de faire 25km en train. La sortie de Novi Sad se fait à nouveau sur une nationale et il y a une partie signalée comme dangereuse. C’est frustrant de devoir « tricher » mais la raison doit l’emporter. 

Un petit « tartinage » de « crème de Corentin » (en entier dans le texte svp) contre les moustiques qui nous auront dégustés tout le long du chemin et qui grattent énormément et nous allons nous coucher.  

Demain sans doute notre dernier jour de vélo. 

Bonne nuit. 

Anne-Laure