Nuit fraiche. Cela fait du bien. Nous avons utilisé nos duvets pour la première fois. Il a plu pendant au moins 1h30.
Le réveil à 6h30 est toujours un peu douloureux. Je n’arrive pas à savoir que faire. Les lever plus tard en espérant qu’ils seront plus rapide ou maintenir un réveil lent. Ce matin c’est petit déjeuner avant le pliage, histoire d’espérer que les tentes sèchent un peu car elles sont trempées. A 9h30 nous décollons enfin de notre petit paradis. Je recommande ce lieu à toutes personnes ayant envie d’une pause tranquille, sans bruit et avec des hôtes très gentils et très discrets.
Ce matin la piste est enfin vraiment indiquée. Nous trouvons maintenant des panneaux EuroVelo8. C’est très plaisant. Et cela nous donnes le kilométrage.
Nous devons nous rendre à Ferrara. Ce sera le lieu d’y faire des courses et de faire arranger les transmissions du vélo de Solène.
Certains lecteurs sont impressionnés par notre énergie, notre périple. Moi je me suis aussi de nos montures qui elles aussi souffrent. Entre le poids que nous leur mettons dessus, la variété des revêtements pas toujours prévus pour vélo. Le sable, les cailloux, la terre, le goudron tout bossellé, oui nos montures ont bien du mérite. Et certaines ont déjà beaucoup de kilomètres. Les petits ennuis sont donc plutôt récurrents. Il faut que l’un de nous se mettent vraiment à la maintenance de vélo. Il y a des ateliers à Lyon, il faudra que l’on s’y mette vraiment.
En attendant la ville, la piste. Belle, époustouflante. Champ de tomates, canaux avec belles allées abritées de platanes, un figuier qui nous régale. Cette matinée est un vrai bonheur. Simple, agréable, et facile.
Rencontre avec un paon. Il n’a pas sa belle parure mais quand même, quel animal. J’aimerai que quelqu’un m’explique où la nature a eu l’idée de mettre une si jolie houlette à un animal déjà si beau. Le regard noir, les plumes éclatantes, il picore sans prêter attention à nous.
On voit aussi des mouettes. La mer se rapproche
Force est de constater l’intensité de la tempête d’hier. Sur notre chemin, plusieurs platanes à terre.
À midi nous sommes à l’entrée de Ferrara. Il faut trouver un réparateur pour le vélo de Solène. J’ai une totale confiance en mon magasin fétiche de vélo à Lyon Vélonaute. Malheureusement, les ennuis s’enchaînent et je suis obligée de revoir mon avis. Certes César a ajouté un grand pignon à Solène pour qu’elle puisse mouliner en cas de montée. C’est elle qui porte la tente, plus de 10kg, en plus de ses sacoches. Mais l’écart entre le pignon de la cassette et le supplémentaire est trop grand. Elle a du mal à passé ses vitesses et son dérailleur n’est pas d’une qualité suffisante pour ce genre d’exercice.
Mais bon, ma beauté patiente et une fois la vélo réparé, c’est reparti.
Dans notre famille, il y a deux clans. Celui pro John Food, et celui contre la John Food. Aujourd’hui le groupe de la junk Food a gagné nous allons manger chez McDo.
Visite de la ville de Ferrara. C’est tout simplement splendide. Le premier bâtiment sur lequel nous tombons est le palais ducal.
À l’intérieur l’office du tourisme. Mauvaise nouvelle, il n’y a aucun camping, aucun agricotourismo avant 80 km. Nous voilà parti pour un plan galère. Pas grave. Vu ce que nous avons vu sur la piste, je n’ai aucun doute sur le fait que nous allons trouvé sans souci un endroit pour dormir.
Nous visitons la ville à vélo. Pêle-mêle de photo.
Les enfants jouent à « Devines à quoi je pense ». Pas vraiment passionné par l’ex qui les entoure. C’est pourtant très beau. La ville date en grande partie du moyen âge. Elle est entièrement entouré de remparts. Au milieu des maisons, des ruelles et des grandes et belles places. Au sol du pavage d’époque. Ça saute un peu à vélo. J’achète du pain en cas du plan galère.
Nous suivons un itinéraire fléché dans un dédale de petites rues pour admirer la ville et son histoire.
On tombe sur des bâtiments de toutes époques et vraiment différents les uns des autres. La ville est endormie. Il n’y a pas grand monde voir personne dans les rues. Normal, il est entre 14h et 15h30. C’est l’heure de la sieste.
Encore des petites rues avant de repasser devant le palais ducal pour voir l’autre partie de la ville qui nous offrira encore 2 beaux palais et surtout le cimetière. C’est impressionnant.
Nous sortons de la ville en passant en dessous des remparts.
Nous voilà sur la piste balisée de l’Eurovelo8. Le sol est goudronné, ok avec des racines, mais elle est majoritairement à l’ombre.
A 17h, rencontre ! Le Pô majestueux, tranquille, il suit son cours. Nous allons le longer pendant environ 15 km. Cela me rappelle notre Danube. Nous sommes sur des berges en hauteur et nous pouvons d’un côté admirer la campagne qui est maintenant faite avant tout de mais, de blé et d’arboriculture.
A 18h30 pause barre de céréales. Voilà le plan. Un agrictourismo apparaît sur internet dans 5 km. On essaie de voir si on peu y dormir sinon à 18h30, je toque aux portes pour demander à dormir dans un jardin.
Quelle chance nous avons. Ce n’est pas un camping, mais un restaurant à la ferme. Le propriétaire nous accueille avec un grand sourire et accepte que nous plantions nos tentes dans son jardin.
Le lieu est superbe. Et l’accueil incroyable. Voilà où nous pouvons poser nos tentes. Avant ……
Avec les tentes. Et où nous pourrons dîner.
Et quand je demande le prix, la réponse est « Niente ». J’insiste mais le propriétaire refuse. Avec un grand sourire sa réponse est ferme. Et toute la soirée va continuer ainsi.
On aura droit à des tomates, des pêches, 2 salades, de la pastèque, des bougies anti-moustiques, du café de la grappa, et des morceaux de gâteaux. Et un tuyau d’eau pour se rincer. C’est juste parfait.
Et tout ça offert. C’est incroyable la gentillesse des gens.
Je sais que si je propose encore de payer ce sera non, nous décidons donc que nous ferons partir quelque chose de Lyon.
Je termine mon article dans le calme, la fraîcheur et le bonheur de cette soirée. Et tout ça gagné au prix de nos mollets, tranquillement, sans souffrance, un peu d’obstination et de fatigue, et cela rend le plaisir encore plus fort.
Demain, normalement le delta du Pô et la mer Adriatique ! J’ai impatience.
Je vous embrasse de mon coin de paradis. Voilà encore une chose que m’offre le vélo. Des coins de paradis et des rencontres extraordinaires.
Anne-Laure.
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