Réveil difficile pour Raphaël. Il est fatigué notre bonhomme. Heureux mais fatigué. Il est temps que le voyage se termine.
L’avantage de notre parcours est que nous pouvons nous arrêter un peu où nous le voulons entre Bayonne et Hendaye. Notre seule contrainte est de pouvoir revenir dans la journée de samedi chercher le véhicule de location que nous avons pris pour rentrer à Lyon.
Par contre nous avons découvert hier une autre contrainte. Très peu de camping entre Bayonne et Saint Jean de Luz. Du moins très peu sur la piste. Nous pensions aller jusqu’à Biarritz aujourd’hui, il va falloir tirer jusqu’à Bidard. C’est à la fois pas beaucoup plus loin et néanmoins des kilomètres en plus. Cette étape va se révéler très riche. Comme le dernier tableau d’un feu d’artifice. Accrochez vous !
Nous plions et décollons de Cap Breton à 11h. Ce camping municipal était vraiment un bon camping. Pas cher, propre, accessible, avec piscine et du PQ. Bref on recommande.
La piste est encore une fois très fréquentée. Difficile de faire courir Osiris. Même si la chienne est vraiment nickel, un accident peut toujours survenir. Sachant que Raphaël est en tête depuis deux jours, moi au milieu et Pascal derrière, elle jappe souvent pour exprimer son désaccord d’être la dernière du convoi.
Alors que nous avons fait quelques kilomètres, je me transforme en infirmière. Sur le côté, je vois une petite famille en situation difficile, le plus jeune, Léo 6 ans a chuté. Gros bobo et juste une gourde pour nettoyer. Demi-tour pour sortir la trousse à pharmacie et les pansements magiques hydrocéllulaires découverts sur la Loire à Vélo. Et hop un champion de sauvé. On donne le blog et on repart.

Nous sommes un peu plus dans les terres qu’hier. La piste est différente. Il y a beaucoup de loueur de vélos à même la Vélodysée. Il y en a un qui me fait penser à une amie.

Notre point d’arrivée est loin aujourd’hui. Et la Vélodysée fait beaucoup de détours pour permette de tout voir, de tout faire. Si nous suivions le guide, nous devrions faire notre programme du jour en 3 jours. Impossible. Alors nous coupons parfois, nous évitons les détours. En plus cela nous fait voir d’autres choses que ce qui a été planifié pour nous. J’aime bien


Il est déjà 13h. Nous décidons de manger avant d’arriver dans la ville. Ce sera plus calme et plus agréable. La piste nous offre un lieu où nous serons totalement seuls. Osiris va courir dans tous les sens dans ce grand champ. Elle a fait beaucoup de carriole depuis ce matin et ce n’est pas fini. Alors elle profite.

Nous repartons rassasiés et reposés de ce moment calme. Nous présentons que c’est fini de la quiétude.
Nous sommes presque à Bayonne. Nous traversons une zone industrielle très abandonnée. Le dernier village que nous traversons nous fait l’impression d’un village mort. Pas un commerce, personne dans les rues. Triste.
Puis c’est le fleuve, nous y sommes.

La piste nous fait remonter le fleuve avant de le traverser puis de le redescendre. Nous allons décider de ne pas faire toute la remontée et de couper un peu. C’est toujours 3km de moins. Nous traversons au niveau du centre ville.

Nous irions bien visiter Bayonne, enfin surtout moi qui ne connais pas, mais cela semble compliqué. D’abord le timing et ensuite le monde. Les petites rues nous appellent mais elles sont impraticables. Et encore, il n’y a pas la foule des fêtes !



Nous nous offrons une petite pause café. Ça fait du bien et cela permet à Pascal de confirmer notre camping. Ouf nous savons où nous dormons.

Mais il faut bien repartir. Il reste plus de 20 km à faire. Alors en piste.

Alors allons y Osiris. On repart en longeant les quais de la petite rivière dans Bayonne. Je n’ai pas trouvé son nom … qui me dit ?

Quand nous avons une ville sur l’itinéraire, il faut d’abord y pénétrer puis en sortir. Et c’est souvent par des zones industrielles comme vous l’avez compris. L’entrée fut donc par une zone très désaffectée, la sortie sera beaucoup plus sympa. Des chantiers maritimes mais cette fois plus de vie et un peu d’humour.


Nous longeons le fleuve de l’Adour. L’air est clairement celui que nous avons respiré en suivant tant de fleuves. C’est un air moite, plus épais que celui de l’océan. Mais ici, le fleuve n’est pas bien gros. Il y a donc moins de cet air de bord d’eau douce. Il est aussi chargé d’embruns de l’océan. C’est un mélange subtil et bien équilibré. Les bords de l’embouchure de la Loire n’avaient pas tout tout ce même équilibre. Ni pour la Garonne. Ici l’équilibre est très agréable. J’aime beaucoup.

Mais l’océan est presque là. On le voit déjà au loin. Nous allons à nouveau le suivre.

Nous approchons de Biarritz. Nous avons changé de décor. Complètement. Je ressens la même chose que dans les pays de La Loire. Quand nous étions passé de la zone de Normoutier à celle de Pornic. Si un ogre dit « ça sent la Viande… » Là, moi j’ai envie de dire … « ça sent le fric !😩 ». Le « M’as-tu vu ?» Beurk
Les maisons deviennent démentielles. Et entre elles, des golfs.


La piste longe la route. Pas un endroit pour s’arrêter. Rien. Passez votre chemin s’il vous plaît !
Nous enchaînons les lieux les uns après les autres. Voilà Anglet. Ville du surf !

Sauf que cette partie de la côte est très escarpée. Ça monte et ça descend sans cesse. Dur dur pour nous qui avons des vélos si lourds.

Une dernière descente nous amène directement dans le centre de Biarritz. D’un coup c’est la foule. Il faut faire attention. Je suis débordée par le monde qui nous entoure. Heureusement, quelques jolis photos de cartes postales s’offrent à nous.




Nous ne sommes pas les seuls à faire cette piste loin de là. Souvent, le chargement de nos vélos, l’âge de Raphaël, Osiris sont les raisons d’une interpellation, d’un échange. Mais quand nous croisons un tandem, c’est nous qui sommes épatés. Cette bête là fait son poids et puis il aussi accepter être ainsi liés. Saurions nous faire ? Je ne sais pas.

La Vélodysée nous offre une traversée de Biarritz très touristique, trop. Nous sommes devenus des sauvages, il faut le reconnaître, mais en plus elle nous impose de passer par tous les points à voir. Nous sommes dans la circulation, au milieu des touristes et en plus c’est un enchaînement de côtes terribles à plus de 10% puis de descentes dans lesquelles nous ne pouvons avancer.



En quittant la ville nous sommes pris en sandwich entre des maisons et la route. En en plus c’est reparti pour les côtes. Il veulent ma mort !
Il est 17h, nous avons faim. Nous trouvons un petit coin magique au milieu des hortensias pour manger notre pastis landais et nous poser 5 min.

Et c’est reparti pour les montagnes russes. Il reste 9km jusqu’à camping.
La piste se remet à longer la côte. Au bord… très au bord. On revoit l’océan

Sauf que le bord…les bords… ben ça s’effritent parfois.

Je vous donne un autre indice. Il y a des témoins dans la photo suivante.

Nous y sommes presque. La piste nous offre encore des petites merveilles avant de pénétrer par le haut dans village de Bidard.

Sur le parvis, nous retrouvons des personnes déjà vues. Saurez-vous aussi fort sur les enfants lisant « Où est Charlie » pour me dire de qui je parle.
Le village est charmant et donne envie de s’arrêter. Mais il est déjà 17h45. Nous avons envie d’arriver. Je fais les courses et nous terminons les 2 dernièrs kilomètres jusqu’à notre camping. Il est un mystère que nous avons envie de comprendre.
Sur internet, nous avons lu qu’il est dans une démarche écologique, de retour à l’essentiel et de simplicité. Et tout ça avec des supers commentaires et notes sur Google. Pascal est très curieux.

En fait c’est un camping comme en Allemagne ! Un simple champ avec quelques arbres. Des sanitaires hyper simples avec au choix douches chaudes ou douches froides. Aucun emplacement avec électricité. Bruit interdit à partir de 21h30. Départ possible jusqu’à 13h. Un camping comme on les aime. 😍
Après un bon repas de pâtes bien méritées, promenade au bord de mer pour Pascal, Raphaël et Osiris.

Il est temps pour moi de vous laisser laisser. J’espère que cette dernier étape vous aura autant plus à lire que nous à la faire.
Demain plage et repos. Peut être un peu de vélo. On verra.
Merci de votre lecture.
Anne-Laure
20 août 2021 at 15 h 13 min
la tête d’osiris dans la cariole, vraiment trop expressive et drôle, j’ai hâte de la voir en vrai celle-là!!! sinon…la statue à la sortie de Biarritz c’est le chapeau d ‘une tête de femme la Milady (fore d’ailes d’oiseau de derrière effectivement, ce n’est que la 2e semaine de mes vacances que j’ai réalisé ;-)… !…et Espelette .passez à Espelette, pas pour le chocolat il n’est pas top (c’est une connaisseuse qui vous le dit) mais pour le piment et la déco des façades (mm si c’est un truc un peu touristique)..en camionnette.;en vélo c’et trop loin… admirez les jolis galets sur les plages (Bidard surtout)..j’adooore j’en fais la collec!…. Olà vamos a comer algunas tapas, ahora!…Profitez bisous Hasta luego !
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20 août 2021 at 15 h 20 min
Plein de bisous à toi. On verra ce qu’on peut faire. Demain on rentre. Bises
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