Après notre belle journée à Utah Beach, nous avons eu une nuit bien agréable à la fraîche. Cela fait vraiment du bien.
Le réveil à 7h n’est pas trop douloureux. Plutôt cool. Au vu du programme de la journée, il y a croissants et pains au chocolat au petit déjeuner. Nous décollons du camping à 10h. Le premier pliage, c’est comme le premier montage… long.
Départ sous un beau soleil pour une grande journée de vélo.

Nous avons 72km à faire. Ce n’est pas vraiment un choix, il n’y a pas de camping entre les deux.
Nous savons que la piste est facile, pas trop de côtes, et que nous sommes capable de le faire. La seule inconnue, c’est Osiris. Nous nous sommes fixés comme limite 25km maximum pour elle. Le reste dans la cariole qui est attachée à mon vélo.
Car le problème est qu’Osiris veut absolument être devant. Toujours. Donc si un cycliste démarre, elle fonce pour le suivre. Et ça n’est pas possible pour elle. Elle n’est que dans le plaisir et avancer avec nous. Donc carriole forcée. Osiris accepte sans problème de monter dedans. Par contre, elle refuse de s’assoir. En étant debout, elle fait beaucoup bouger la cariole. Il faut donc beaucoup de force dans les bras pour tenir le vélo. Et accessoirement… la bête pèse son poids : 20kg.
Bref, quand elle court,nous sommes en moyenne à 16km/h. Quand elle est dans la cariole et que j’ai réussi à lancer le vélo, je monte à 28 km/h. Les descentes sont en pointe jusqu’à 40 km/h. Le calcul est là, entre les arrêts pour la faire monter, descendre, la pause déjeuner et autre forme de ralentissement… nous avançons à environ 10km/h Max. Pas très rapide. L’objectif est d’être au camping à 18h.
Le paysage est magnifique. J’adore toujours autant suivre l’eau. Au début, c’est un canal. Nous sommes dans les marais du Cotentin.

C’est à peu près à cet endroit que Pascal nous arrête tous. Après avoir oublié la veille sa veste dans les sanitaires… heureusement ramenée à l’accueil… il réalise qu’il a perdu ses lunettes de vue. Il faut ouvrir toutes les sacoches où elles peuvent potentiellement être. Malheureusement… rien.
Pascal a appelé le camping. Petit Poucet a de la chance, elles ont été trouvées. Mais Petit Poucet va devoir faire demi tour. Ce sera 5km pour y aller et idem au retour. En vélo, tout se paie 🥺.
Nous avançons sans lui, il nous rattrapera en prenant la route. Rendez vous à Saint Jean Daye.
La pause déjeuner y compris est sympa. Nous aimons ces moments simples.

Nous re décollons à 13h. Il reste 50km à faire. On est dans les temps. Nous suivons encore l’eau, mais celle là est libre. Nous suivons La Vire.

Nous ne lâcherons plus la rivière jusqu’à notre arrivée.
La piste est facile, mais poussiéreuse. Osiris est dans la cariole depuis la pause déjeuner. Il faut la préserver. Moi je galère un peu mais ça va. Pause goûter.

Nous apprenons que demain, ça va monter dur. …. On verra bien. De toute façons, quand on est à vélo, on subit la topographie. Mais on la sublime aussi, on l’admire depuis nos montures, on savoure les descentes. On s’en met plein les yeux du paysage. Et puis une cote =une descente. Alors l’un dans l’autre, ce n’est pas trop grave.
Être en vélo : c’est voir de l’insolite, c’est être au plus près de la vraie vie. Parfois, on croise de drôle de personnages.


La France est belle. De simplicité de ses campagnes. Ses villages petits et envoûtants me surprennent toujours.


Les ponts sont toujours fascinants. Souvent signe d’angoisse pour moi même si je me soigne et que mon vertige va mieux. Ici en Normandie, peu sont anciens. La guerre a laissée des traces qu’il faut deviner.

Les églises parcourent le chemin. Il est impossible d’oublier que notre pays est historiquement de culture chrétienne.

À 17h, Pascal annonce que l’orage veut être de la partie. il nous reste un peu plus de 18km. Nous subissons un vent de face qui nous ralenti depuis 15h. L’annonce de l’orage n’est donc pas une surprise. On le sentait bien arriver. La question est donc de savoir si nous réussirons à atteindre le camping avant la pluie. La réponse est NON ! À 3 km de l’arrivée, l’orage nous tombe dessus. Trempés en moins de 2 min. Ce n’est pas un problème pour avancer, sauf pour les baskettes qui seront encore trempées demain. Rien que d’y penser, j’en suis dégoûtée. Pédaler avec les pieds humides. Dur dur.
Heureusement, lorsque Pascal m’a annoncé la pluie, j’ai téléphoné au camping et j’ai pu réserver un mobil-home. Il n’est que pour 4 mais au moins les enfants dormiront au sec.En fait, quand Pascal arrive environ 15 min avant moi, il n’a aucun souci pour faire que nous puisssions tous y dormir. On s’arrangera bien. Du coup pas de tente à monter. C’est agréable quand il pleut. Tout mettre à l’abri, prendre une douche chaude puis aller acheter à manger. Ce sera saucisse-purée avec même du gruyère dedans ! Pendant que le repas est préparée,je fais la lessive et le sèche linge. Ce fut un donc une grosse journée et celle de demain s’annonce également sportive. Mais ce sera l’objet d’un autre article. Je ne sais pas quand vous aurez celui-ci. Ni si les photos passeront. À Pont Farcy, il y a de la pluie, un petit camping municipal tout à fait sympathique et peu cher… mais absolument pas de réseau. 😂. Merci de votre lecture. Anne-Laure
15 août 2020 at 22 h 13 min
Coucou !
Quel bonheur de lire vos aventures et dâimaginer les paysagesâ¦
Bonne route pour la suite !
Bisous
Virignie
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